Traduire la poésie

À l’occasion de l’exposition Notre France. La poésie française dans les traductions et les illustrations tchèques du XXe siècle qu’organise le Musée de la littérature tchèque au pavillon d’été de Hvězda du 11 mai au 31 octobre 2018 dans le cadre du programme « L’année européenne de l’Héritage culturel 2018 »  et du projet « Un Siècle commun », le CEFRES organise le 3 mai une table ronde sur la traduction de la poésie.

Lieu : Institut français de Prague, 5e étage (Štěpánská 35, Prague 1 110 00)
Horaires
:18h-20h
Langue : français

Avec la participation de :

  • Robert Kolár (ÚČL AV ČR)
  • Guillaume Métayer (CELLF-CNRS)
  • Jiří Pelán (FF UK)
  • Jovanka Šotolová (FF UK)

Modérateurs : Antoine Marès (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et Clara Royer (CEFRES)

Illustration : Linogravures de Josef Čapek pour le recueil Pásmo (Zone), 1919, de G. Apollinaire, traduit en tchèque par Karel Čapek

Sociétés transfrontalières : la diaspora et ses limites en tant que concept analytique

Sixième séance 2018 du séminaire épistémologique commun du CEFRES et de l’IMS

Florence Vychytil-Baudoux (CEFRES – EHESS)
Transborder Societies : Diaspora and its Limits as an Analytical Concept

: bibliothèque du CEFRES – Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Quand : jeudi 3 mai 2018 de 15h30 à 17h
Langue : anglais

Texte :

  • Rogers Brubaker, « The ‘Diaspora’ Diaspora », Ethnic and Racial Studies, vol. 28, n° 1, janvier 2005, p. 1-19.

Autoritarisme concurrentiel – La censure des médias

La cinquième session du séminaire épistémologique commun du CEFRES et de l’Institut d’études internationales de la Faculté des sciences sociales de l’Université Charles (FSV UK) sera tenue par deux doctorants :

Jan Koutník (FSV UK) : L’autoritarisme concurrentiel

Jamal Yazliyeva (FSV UK) : La censure des mass media

Lieu : CEFRES, NaFlorenci 3, 110 00 Prague 1, 3e étage entrée C
Date : jeudi 19 avril 2018, à partir de 15 h 30
Langue : anglais

Textes:

  • Levitsky and Way, Competitive Authoritarianism: Hybrid Regimes after the Cold War, Cambridge University Press, 2010, p. 1-36.
  • Irum Saeed Abbasi and Laila Al-Sharqi, “Media censorship: Freedom versus responsibility. Review”, Journal of Law and Conflict 7(4), August 2015, p. 21-25.

Image : Ivan Kafka: Koberec pro nahodilého houbáře VI [Tapis pour ramasseur de champignon occasionnel] (1998)

1918. Comment la République naquit aux marges de la Bohême

Une conférence de Ségolène PLYER (Université de Strasbourg)

Lieu : CEFRES, Na Florenci 3, Prague 1 (salle de conférence, escalier C, 3e étage)
Horaires : 17h00-18h30
Organisateur : CEFRES
Langue : anglais

Fin 1918, le changement de régime politique en Bohême fut relativement pacifique. Or, les archives révèlent combien les contemporains appréhendaient la chute de la monarchie des Habsbourg ; mais elles gardent aussi les traces de leurs attentes envers la nouvelle République. À travers les revendications, hésitations et conflits qui se superposèrent jusqu’en 1919 de manière complexe, le cas du piémont à la frontière silésienne (au peuplement mixte germano-tchèque), montrera comment le nouveau pacte social se négocia aussi à l’échelle locale.

Illustration : Lithographie reproduite par : https://nachodsky.denik.cz/kultura_region/pamatne-rijnove-dny-roku–v-hradci-kralove20081028.html

Un petit quelque chose en Yiddish. Cadre(s) conceptuel(s) pour l’étude des échanges culturels polono-yiddish au XXe siècle

Conférence de Karolina Szymaniak (Université de Wrocław) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).

Lieu : Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires : 17h00-18h30
Langue : anglais

Lorsqu’en 1988 le poète Marcin Świetlicki a formulé, dans son désormais célèbre poème, sa critique sévère de la rhétorique de l’opposition culturelle et de son appropriation par l’histoire, il écrivit : « plutôt que de dire : j’ai mal aux dents, j’ai/ faim, je suis seul (…)/ ils disent calmement : Wanda/ Wasilewska, Cyprian Kamil Norwid,/ Józef Piłsudski, Ukraine, Lituanie/ Thomas Mann, la Bible, et finalement un petit quelque chose/ en Yiddish ». Comme  Eugenia Prokop-Janiec  l’a montré dans les années 1980, le Yiddish a été considéré comme faisant partie du code de la culture indépendante, et s’y intéresser est devenu une forme de résistance. Mais quel était ce « petit quelque chose » indéfini, et quelle tradition était alors sous-jacente à sa présence dans le discours polonais ? Quelle signification et quel contenu lui était-il conféré ? Comment cette tradition met-elle sous pression les représentations du passé juif polonais et la manière dont nous écrivons l’histoire de la culture en Pologne ?

L’exposé prendra la forme d’une discussion sur les approches existantes et à venir concernant l’étude des contacts culturels polonais-yiddish au cours du XXe siècle, sur leurs limites et leurs ramifications. Il s’agit d’un travail de présentation sur un projet en cours. En s’intéressant à l’histoire des relations culturelles du polonais-yiddish et aux discours, en les interprétant par le prisme  de différentes études culturelles, cette étude cherche aussi à proposer d’autres manières de conceptualiser l’histoire de la culture en Pologne. Cette approche prend en compte les perspectives des minorités, tout en respectant leur indépendance, et crée un espace où un « petit quelque chose » peut se transformer en un phénomène polyphonique complexe régit par ses propres règles.

Laver son linge sale en public ? Représailles judiciaires d’après-guerre et communauté juive de Bohême-Moravie

Conférence de Jan Láníček (université de New South Wales, Sidney) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).

Lieu: CEFRES library, Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires: 17h
Langue: anglais

Présentation

Peu de temps après la fin de la guerre, les sociétés européennes ont tenté d’en finir avec l’héritage du génocide commis par les nazis allemands avec l’aide des collaborateurs locaux. Le châtiment judiciaire joua un rôle essentiel dans la réconciliation de la société. Parmi ceux accusés de collaboration passée, il existait un groupe relativement restreint de ceux considérés comme Juifs et Roms par le régime nazi. Les anciens membres de l’auto-administration des Juifs et les soi-disant prisonniers privilégiés des camps durent faire face à une longue liste de demandes venant de leurs communautés, ainsi que des persécuteurs d’état. Cette conférence analysera une sélection de procès et montrera comment les sociétés de minorités reconstituées ont traité les cas des supposés collaborateurs parmi les leurs.