Paul G. Keil : recherche & CV

Chasseurs de cochons, chiens à cochons, cochons sauvages et autres acteurs des relations homme-cochon issues de la chasse en Australie

Axe de recherche 2 : Normes & transgressions

Contact : paul.keil [at] cefres.cz

Après un formation en anthropologie sociale, les recherches de Paul Keil utilisent les théories qui saisissent la cognition, l’action et la culture en tant que produits socio-écologiques issus des interactions entre les organismes et leur environnement. De 2007 à 2011, il a mené une recherche en science cognitive au sein d’une équipe interdisciplinaire dédiée à la mémoire collaborative auprès de couples agés pour étudier la façon dont la mémoire se répartie et se loge au sein des relations sociales et matérielles.
En 2010, il a mené une étude sur les compétitions de chiens gardiens de troupeaux en examinant la complémentarité des hommes et des chiens et la façon dont les capacités respectives de leur espèce s’intègrent en un système cognitif inter-espèces.

Pour son doctorat, il a conduit une recherche d’ethnographie multi-espèce et d’anthropologie sociale sur les relations entre les hommes et les éléphants en Assam, au nord-est de l’Inde, financée par le « Prime Minister’s Australia-Asia Endeavour Award ». Son objectif général était d’étudier en quoi les environnements, les conceptions du monde et les pratiques des hommes naissent au contact de la vie des éléphants et de conceptualiser les formes de sociabilité homme-éléphant au-delà des types déjà établis de dynamiques tels le conflit, la concurrence et la domination.  Paul Keil a obtenu son doctorat à l’Université Macquarie en Australie dont il est toujours chercheur post-doctoral honoraire.

PROJET : Chasseurs de cochons, chiens à cochons, cochons sauvages et autres acteurs des relations cochon-humains-et-non-humains issues de la chasse en Australie

Dans le cadre du projet « Déroutant sanglier » du programme TANDEM, Paul Keil étudie les chasses récréatives au cochon sauvage menées avec des chiens en Australie. Il examine les relations inter-espèces de l’entrainement des chiens à la chasse au cochon et les facteurs historiques, socaux et environnementaux qui encadrent ces relations. Le projet se donne trois objectifs. Déconstruire tout d’abord la conception des cochons comme animaux sauvages, invasifs et donc propres à être tués. Il s’agit d’examiner la relation entre la chasse au cochon et la rupture induite par l’animal dans les projets écologiques et post-coloniaux. Le second objectif est de mener une ethnographie des interactions entre humains, cochons et chiens induites par la chasse. Il s’agit là d’analyser par exemple comment les chasseurs comprennent et se coordonnent avec des agents non-humains et comment les statuts sociaux et de genre sont pris en compte dans ces actions inter-espèces. Un travail est enfin mené avec des épidémologistes pour identifier les conditions socio-écologiques des transmissions zoonotiques ayant cours lors des chasses aux cochons. L’anthopologie peut en effet modifier les stratégies de gestion des maladies et saisir la façon dont la maladie reconfigure les relations entre les hommes, les chiens et les cochons.

CV

Formation

2017 : doctorat en anthropologie. Macquarie University
Titre de la thèse – Living in Elephant Worlds: Human-elephant relations on the fringe of forest and village in Assam, Northeast India
2010 : Licence d’anthropologie, Macquarie University
2009 : Licence de psychologie, Macquarie University
2001 : Licence en communication visuelle, University of Technology, Sydney

Publications
Sélection d’articles dans les revues à comité de lecture
  • Keil, P.G. (2017). Unusual human-elephant encounters in North-East India. Journal of Religious and Political Practice, 3(3), 196-211
  • Keil, P.G. (2015). Human-Sheepdog Distributed Cognitive Systems: An analysis of interspecies scaffolding at a sheepdog trial. Journal of Cognition and Culture, 15(5), 508-529
  • Harris, C.B., Keil, P.G., Barnier, A. J., & Sutton, J. (2011). We Remember, We Forget: Collaborative Remembering in Older Couples. Discourse Processes, 46(4), 267-303
  • Sutton, J., Harris, C.B., Keil, P.G., & Barnier, A. J. (2010). The psychology of memory, extended mind and socially distributed remembering. Phenomenology of Cognitive Science, 9(4), 521-560
Chapitres de livres
  • Keil, P.G. (2016). Elephant-Human Dandi: How Humans and Elephants Move Through the Fringes of Forest and Village in Assam. In P. Locke & J. Buckingham (eds.), Rethinking Human-Elephant Relation in South Asia (pp. 197-223). New Delhi: Oxford University Press 
Compte rendu d’ouvrage
  • Keil, P.G. (2016). Y. Musharbash & G. Henning Presterudstuen, 2014. Monster Anthropology in Australasia and Beyond. The Australian Journal of Anthropology, 27(3), 415-417.
Autres publications en ligne
Sélection d’interventions à des colloques
  • Locke, P. & Keil. P.G. (2018). Beyond the Disciplinary Silo- Human-Elephant Interactions and The Imperative for Interdisciplinary Collaboration. American Anthropological Association, San Jose, California
  • Keil, P.G. (2018). Humans and elephants, co-creating worlds in Assam. Locating northeast India: Human mobility, resource flows, and spatial linkages. Tezpur University, Assam
  • Keil, P.G. (2016). Hidden elephants and the problem of the wild in multispecies ethnography. Anthropological Society Conference, University of Sydney
  • Keil, P.G. (2016). Colonising in the footsteps of elephants. School of Oriental and African Studies Elephant Conference, Indian Institute of Science, Bangalore
  • Keil, P.G. (2015). Uncanny human-elephant entanglements in Northeast India. Australian Anthropological Society Conference, University of Melbourne
  • Keil, P.G. (2015). Feeding a living god. New Zealand Asian Studies Society Conference, Canterbury University

Voir aussi : https://mq.academia.edu/PaulKeil